L'étang du Pont de Fer

Intérêt écologique
Situé au cœur d'un ensemble de milieux naturels de grande qualité (estuaire de la Vilaine, marais salants du Mès, marais de Brière, marais de Pénestin, baie de Pont-Mahé, ...), l'étang du Pont de Fer est un élément remarquable de diversité écologique.
Les milieux aquatiques et humides du site accueillent une grande diversité végétale. On peut ainsi y observer la renoncule grande douve (Ranunculus lingua) et le fluteau nageant (Luronium natans), protégées au niveau national, le piment royal (Myrica gale), le trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), la pesse d'eau (Hippuris vulgaris), la laîche filiforme (Carex lasiocarpa), le faux nénuphar (Nymphoides peltata), et le peucédan lancifolié (Peucedanum lancifolium), protégées au niveau régional.
Les différents habitats du site abritent également une grande diversité faunistique.
On peut ainsi y croiser la dolomède des marais (Dolomedes fimbriatus), déterminante ZNIEFF, l'agrion gracieux (Coenagrion pulchellum), très rare au niveau national, le petit grillon des marais (Pteronemobius heydenii), fortement menacé d'extinction, ou encore la loutre (Lutra lutra), protégée au niveau national.
Situé en position arrière-littorale, l'étang constitue enfin un site de refuge lors des tempêtes et une halte migratoire reconnue pour l'avifaune fréquentant les secteurs littoraux proches. On peut ainsi y observer ou écouter des espèces à intérêt patrimonial fort telles que le milan noir (Milvus migrans), le faucon hobereau (Falco subbuteo), le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo athis), le pic noir (Dryocopus martius), le héron pourpré (Ardea purpurea), la grande aigrette (Egretta alba), le pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), la locustelle luscinoïde (Locustella luscinoides), ou le butor étoilé (Botaurus stellaris).
Un peu d'histoire
L'étang du Pont de fer est né de l'endiguement d'une vallée en 1760 pour la pisciculture extensive. La digue en pierre, a longtemps servi de route.
L'étang figure sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre napoléonien. Au XXe siècle, il est utilisé pour la pisciculture, mais aussi par les habitants d'Assérac, de Camoël et de Pénestin qui y fauchent le roseau pour en faire de la litière ou couvrir les toitures de chaume.
Puis, cette pratique est abandonnée et l'étang devient privé.
Dans les années 1960, et durant 6 à 7 ans, l'étang reste en « assec ». Durant cette période, les chenaux sont curés et recreusés et les deux digues existantes, en queue d'étang, sont édifiées afin de faciliter la pêche.